Par un vote à bulletin secret, l’exécutif de la Métro (Président, Vice-présidents et Présidents de groupes) a voté à une forte majorité contre le projet de multiplex de 12 salles à SMH. Ce qui signifie que, lors de la commission d’aménagement cinématographique qui aura lieu en janvier, le représentant de la Métro votera contre ce projet.
Il devient évident que le projet Neyrpic dépasse nettement les limites de la commune ! C’est un projet aux enjeux métropolitains !
Le maire qui vantait cette arrivée d’UGC sur notre ville s’entête dans ses projets hyercapitalistes qui vendent un pan de la ville au privé ! Sans même une pensée pour Mon Ciné, dans l’article du DL qui annonçait cette « grande victoire « . Le cinéma d’art et d’essai, qui répond à un vrai besoin pour les Martinérois et propose une belle démarche aux enfants, serait vite abandonné au profit d’une société qui vise uniquement le profit justement.
Dans un article précédent du Dauphiné, David Queiros se permettait de comparer la proposition de 12 salles d’UGC, emblème du cinéma industriel, avec l’implantation en 2012 du Méliès, cinéma associatif de 3 salles géré par la Ligue de l’Enseignement.
Alors que la Ligue est animée d’un souci de programmation exigeante et d’éducation populaire, UGC au contraire mine systématiquement les cinémas indépendants en faisant pression sur les diffuseurs pour monopoliser les bobines disponibles, tout comme les centrales d’achat de la grande distribution sabotent les petits commerces.
Regrouper ces deux mondes diamétralement opposés, comme le fait le maire, sous le terme générique de « droit à la culture pour tous » témoigne d’une vision tristement consumériste de la culture.